Marie-Louise: Protector of Louis Riel in Québec (et sa traduction française)
As a symbol, Marie-Louise embodies to our people the virtues of independence and fearlessness. She is, moreover, a welcome example of an empowered Métis woman in a world of heroism too often dominated by male figures. Finally, Marie-Louise incarnates the spirit of North-Eastern forests, lakes, and rivers that could still protect a Métis relative who sought refuge at a time when the Prairies was under increasing pressure. As a midwife and a spiritual healer, we hope that her inspirational power will help foster the rebirth of Louis Riel’s political vision in achieving a greater unity among Métis peoples
[Une traduction française de cet article se trouve plus bas]
Malette, S., & Marcotte, G. (2017). Marie-Louise: Protector of Louis Riel in Québec. Mediatropes, 7(1), 26-74.
This article challenges the ideological position that denies the historical existence of Métis in Québec. Responding to accusations such that Eastern Métis are “zombies” with no “living” traditions, this paper has two objectives.
First, it explores some political and juridical elements that help explain the emergence of such reactionary rhetoric.
It then presents the oral tradition of Marie-Louise Riel, reported as protecting the Métis leader in the Outaouais region during his political exile.
Through the exploration of this oral history, we offer examples of Eastern-Western Métis kinship and solidarity that defy the territorial reification of Métis culture as being a West-only phenomenon. Together, the evidence compiled and reviewed offers compelling reasons to assert that the Outaouais Métis are bearers of a distinct identity—an identity that many of their descendants still value today.
Aussi, espérons-nous que la tradition orale partagée par Violet Lalonde invitera une appréciation renouvelée de la culture métisse au Québec. Personnifiant les vertus d’indépendance et de courage, Marie-Louise Riel est une héroïne plus que bienvenue dans un monde où l’héroïsme est trop souvent attribué à des figures masculines. Pour plusieurs d’entre nous, Marie-Louise Riel continue d’incarner l’esprit des forêts du Nord-Est, et de leurs lacs et rivières, qui pouvaient encore à l’époque protéger un parent qui y cherchait refuge. Enfin, nous espérons que son récit nourrira un plus grand respect entre les Métis de l’Est et ceux de l’Ouest.
Dans cette traduction de notre article intitulé “Marie-Louise: Protector of Louis Riel in Québec” (Mediatropes, 7(1), 26-74), nous problématisons la position idéologique partagée par certains académiciens et activistes qui nient l’existence historique des Métis au Québec.
En particulier, nous répondons aux accusations selon lesquelles les Métis de l’Est sont des “zombies,” sans aucune tradition “vivante” (culturelle ou orale), bref qui seraient au fond de simple canadien-français au patrimoine métissé, qui se se réinventeraient comme autochtone à travers de lointaines généalogies selon une permutation opportuniste de leur statut “racial” (donc coupable de “race shifting” selon le sociologue Darryl Leroux).
Cet article a deux objectifs. Premièrement, nous explorons certains éléments politiques et juridiques qui aident à expliquer l’émergence d’une telle rhétorique réactionnaire et négationniste à l’endroit des Métis des provinces de l’est du Canada (incluant au Québec). Il présente ensuite la tradition orale de Marie-Louise Riel, dont la geste décrit celle-ci comme la protectrice du célèbre chef métis et héros Louis Riel, qui prendra refuge dans la région de l’Outaouais au cours de son exil politique (parmi d’autres endroits).
En explorant cette histoire orale, nous offrons des exemples de parenté et de solidarité historiques entre Métis de l’Est et de l’Ouest, défiant la réification territoriale et identitaire prônée par les opposants à la reconnaissance des Métis de l’Est, qui suggèrent que celle les Métis de l’Ouest (ou issus historiquement des prairies) sont de “véritables” Métis.
Une lecture attentive de sources documentaires, archivistique, en plus de cette tradition orale, montre au contraire que les Métis de la région de l’Outaouais sont les porteurs d’une identité distincte, une identité que de nombreux descendants continuent de valoriser jusqu’à ce jour.
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